le tableau de bord


le plan du tableau de bord, version Beech 200, est le suivant:

Description des instruments
Vous pouvez accéder à chacun des éléments du tableau de bord par le menu.

Une planche de bord réaliste
Ma planche de bord mesure 1,27 m de large, la dimension du Beech 200 réel.
L’affichage des instruments se fait d’une part sur un moniteur LCD de 15 pouces, face au pilote, sur un autre LCD, de 17 pouces pour la partie centrale, et sur un autre 15 pouces, branché sur la même sortie vidéo que le 15 pouces du pilote par un cordon en Y, ce dernier moniteur étant pour le copilote . Avec un 17 pouces placé horizontalement, on peut avoir les avoir les 6 instruments moteur assez gros, bien que légèrement plus petits qu’en réalité. Vient ensuite une rangée verticale de 3 radios, dépassant de 25 mm en avant de la planche de bord, puis l’affichage écran du GPS , et enfin, en dehors de la surface de l’écran la deuxième rangée de radios, qui sont normalement à la charge du copilote. Cette disposition est la plus courante dans les Beech 200 réels. Avec un cordon en Y, le copilote aura exactement les mêmes instruments que le pilote, avec la même disposition, alors que dans la réalité ils sont symétriques par rapport à ceux du pilote.

Juste pour le plaisir des yeux, voici trois photos du F-GJFC qui a servi de modèle à ce simu, et dont je me suis inspiré.

Le tableau pilote

le tableau radios. On remarque qu’il ne faut pas avoir peur de faire des entourages de cadrans épais, beaucoup d’entre eux font 10 mm d’épaisseur ou plus.

la partie centrale: tableau instruments moteurs et radios

Définitions
Pour parler le langage officiel du Manuel d’utilisation du Beech 200, version française, nous adopterons les désignations suivantes pour le tableau de bord:
Le tableau de bord principal comprend quatre secteurs:
– le tableau pilote,
– le tableau instruments moteur,
– le tableau radios,
– le tableau copilote
Sous le tableau se trouvent des « panneaux » d’interrupteurs :
– le panneau inférieur pilote,
– le panneau inférieur copilote
ces panneaux étant divisés en « droit » et « gauche »
Entre ces deux panneaux se trouvent
– le panneau d’attention (voyants jaunes) et
– le panneau d’avis (voyants verts)
Sur l’auvent d’éclairage , au dessus du tableau de bord, se trouvent
– le panneau d’alarmes (rouges) au centre et
– les voyants Master Warning et Master Caution côté pilote et copilote
Les commandes d’éclairage se trouvent sur le panneau supérieur, très souvent dénommé Overhead, même par les pilotes français.
A gauche du pilote se trouve le panneau carburant.
Enfin, la console centrale, qui est très souvent dénommée « Pedestal »

Les dimensions
Les dimensions réelles ont été parfois légèrement modifiées pour s’adapter aux moniteurs LCD, mais nous sommes assez proches de la réalité. Elles peuvent également varier d’un cockpit à l’autre. Les moniteurs eux-mêmes ont des dimensions variables selon les marques, selon qu’on enlève ou pas l’habillage plastique, etc…
Ces cotes doivent donc être ajustées . Ci-dessous, la version d’origine du Beech 200, à aiguilles.


principales dimensions du tableau de bord

L’ensemble du tableau sera découpé dans une feuille de médium de 5 mm. On commencera par découper les trous rectangulaires, dans lesquels on peut enfiler quand c’est nécessaire la colonne de la perceuse pour pouvoir percer les trous ronds à la scie cloche. Ma perceuse a un dégagement de 100 mm entre la colonne et le forêt, aucun trou rond ne se trouvant à plus de 100 mm d’un trou rectangulaire, tout va bien. Il vaut mieux tracer et découper le panneau sur sa face arrière, il y aura moins de bavures sur la face avant. Les tranches des découpes seront peintes en noir, le tableau lui-même recevra deux couches d’acrylique satinée passées au rouleau à laquer très fin ou à la bombe.
Les moniteurs ne sont pas fixés sur ce panneau, mais sur le couple n°2 , ils viendront bien entendu affleurer le panneau. Il est quasiment indispensable que le panneau d’instruments soit facilement amovible, on a fréquemment à intervenir sur des zones non visibles, pour déplacer une gauge par exemple.
Le tableau de bord est constitué de deux éléments indépendants: le panneau inférieur et le tableau de bord proprement dit.
Le tableau inférieur est constitué de 4 panneaux que nous détaillerons ultérieurement. Ces panneaux peuvent être montés sur charnières pour faciliter l’accès, le couple n°2 est naturellement évidé pour les interrupteurs. Dans le cas de panneaux rétro-éclairés, comme on en trouve sur les Beech récents, le montage sur charnières n’est plus possible, tout le bloc panneaux + éclairage faisant 35 mm d’épaisseur, il faut le démonter en le tirant horizontalement .
Le tableau de bord proprement dit peut être retiré en le tirant vers soi: quatre vis de 5 x 30 mm sont enfilées dans des tubes de laiton de 5 intérieur, c’est la seule fixation. Malgré le renfort des entourages des instruments, l’ensemble reste fragile. Pendant toute la construction, une barre métallique pourra être vissée sur l’arrière du tableau par sécurité.
Les trois moniteurs sont encastrés dans le couple n°2, qui les maintient en place, et fixés en outre par l’arrière par des équerres. Le moniteur de 15 pouces du pilote a été débarrassé de son habillage en plastique, la dalle est ainsi vraiment au ras du tableau de bord, mais cette chirurgie n’est pas absolument indispensable.
Les entourages des instruments sont très importants, c’est ce qui donne tout le réalisme souhaité au tableau de bord. Il faudra regarder de très près les photos, pour noter les détails, les différences de couleurs, les épaisseurs très variables. Chaque entourage carré ou rectangulaire est découpé à la scie Dremel dans du médium, enduit sur les tranches et peint en noir ou gris foncé. Les entourages ronds sont extraits de Tés de plomberie en PVC de 40 ou 57 mm (intérieur), coupés en rondelles et collés à l’Araldite. Quand on regarde les photos, on voit un grand nombre de vis de fixation des instruments: il y en a environ 80. On peut les faire en prenant des vis à tôle de 3,5 x 10, recoupées une à une à 5 mm pour ne pas toucher les moniteurs, et peintes en gris. Il faut prendre son temps, cela en vaut la peine. Les petites lampes que l’on trouve près de certains instruments sont des dispositifs en provenance de l’aviation réelle, elles pourraient être fonctionnelles, mais elles éclairent en vert, ce qui serait un peu bizarre dans notre cas.
L’éclairage du cockpit sur le Beech 200 réel se fait par une lampe dite « flood » placée au plafond, qui donne l’éclairage général d’ambiance. A quoi s’ajoutent des petites lampes, placées sous l’auvent d’éclairage, qui éclairent chaque groupe d’instruments. Ceci est détaillé au chapitre « Electricité« .

La seule difficulté aujourd’hui est de trouver des moniteurs de 15 ou 17 pouces. On ne peut en trouver que sur les sites de vente entre particuliers. D’une façon générale, les moniteurs font partie des choses à acheter en priorité, au tout début de la construction d’un cockpit. Vous serez peut être obligé de modifier un peu la courbure de la planche de bord pour que les moniteurs s’adaptent bien, il n’y a rien de choquant à ça, nous ne prétendons pas faire une maquette de musée. L’option tableau de bord pour Beech Duke proposée ci-dessous a sa forme légèrement adaptée pour les moniteurs retenus. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas deux Beech semblables, surtout quand ils ont été « rétrofittés ».
Normalement les panneaux inférieurs sont légèrement inclinés et non dans le plan du tableau de bord.

la planche de bord terminée

le tableau de bord côté pilote, manche démonté

Le même presque fini, avec les instruments en marche

Il s’agit ici de la première version de mon cockpit de B200, la deuxième version a été équipée d’interrupteurs plus gros, et de panneaux inférieurs pilote et copilote rétro-éclairés.


les instruments analogiques factices

Sur le Beech 200 (tout comme sur le Duke) Il y a des instruments analogiques ronds sur les panneaux inférieurs copilote. Dans notre cas, ce sont de faux instruments, éclairés par l’arrière, pour qu’ils ressemblent aux autres instruments, les vrais, affichés sur les moniteurs.

On peut aussi faire de vrais instruments, certains constructeurs talentueux l’ont fait.

la fabrication des instruments factices

En se servant de la face avant imprimée des deux panneaux copilote, pointer les centres des instruments sur la planche de médium.
percer la planche de médium 1 (photo ci-dessus) avec une scie cloche de 45 mm.
coller la face avant imprimée 3 sur le médium, éventuellement sur un carton 2 de 2 mm d’épaisseur pour donner du relief. Ce carton sera lui aussi percé à 45 mm. Pour bien ajuster la position des instruments, placer une lampe derrière.
Préparer une ou deux bandes de plexi de 3 ou 4 mm de 50 mm de large, avec un cutter tracer des carrés de 50 mm de côté, bien marquer, assez profond, mais ne pas couper le plexi pour le moment.
Il faudra 6 caches d’instruments ronds, il est prudent d’en préparer une dizaine, car ils cassent facilement. Percer exactement au centre de ces carrés des trous de 40 mm à la scie cloche, tourner très lentement pour ne pas faire fondre le plexi.
Aux 4 coins, percer des trous pour des vis Parker de 3 mm.
Casser les carrés 5 en les tenant bien dans un étau entre des pièces de bois dur. découper des carrés 4 de 50 mm dans du « verre anti-reflets » de 2 mm et percer 4 trous de 3 mm aux angles (se servir des carrés précédents comme gabarit et conserver les deux pièces ensemble)
Peindre en noir les tranches de tous les carrés, la tranche de la découpe de 40 mm et la face avant du carré percé.
Fixer les pièces en empilant: le médium 1 de 5 mm, puis le carton découpé 2, puis la face avant imprimée 3, puis coller une aiguille en papier blanc dont la face arrière sera noire pour éviter les transparences, puis le carré non percé 4 , puis le carré percé 5. Fixer avec des vis Parker de 3.
Le trou de 45 mm du médium correspond exactement au diamètre extérieur d’un manchon en PVC pour tube PVC de plomberie de diamètre 40. Découper 6 rondelles dans des manchons, rondelles d’une profondeur de 30 mm environ.
Enfiler chaque rondelle de PVC à force dans les trous de 45 mm du médium.
coller un bouchon pour tube de 40 mm, percé pour recevoir une ou plusieurs lampes de 12 volts. Une lampe de 12 volts alimentée en 12 volts chauffe , mais aussi éclaire trop. En réalité, tous les instruments sont éclairés avec une tension variable, voisine de 6 volts, par l’intermédiaire d’un double gradateur de lumière placé dans le panneau supérieur électricité .

Dans les découpes de 45 mm, coller un bouchon pour tube de 40 PVC, qui sera percé pour les lampes.

l’ensemble terminé

L’ensemble des panneaux inférieurs du Beech 200, avant découpe en trois morceaux. La partie centrale fixe doit mesurer au moins 210 mm pour loger le bloc des voyants d’avis et attention.

Pour faciliter le câblage, ces tableaux peuvent être montés sur charnières. Ici le manche est démonté. Dans cette version, les panneaux inférieurs étaient équipés d’interrupteurs subminiature. Actuellement, ils ont été remplacés par des inverseurs de puissance plus gros, pour avoir plus de réalisme et plus de fiabilité.


le manche

En principe, il y en a deux … Commençons par l’option un seul manche, un CH Products adapté.
Le manche CH doit être modifié, ce qui est délicat. En effet, au neutre, les bras du pilote étant coudes contre le corps, le manche doit se trouver à 200 mm du tableau de bord. Il est impossible de conserver la longueur de l’axe du manche d’origine, le manche étant alors à 60 mm du tableau, et le pilote a le nez dans le pare-brise. Donc coupons et rallongeons.

la mécanique interne du manche CH Products

11 fils doivent être coupés (sauf le bleu) et rallongés de 20 cm

on voit ici le tube de rallonge de 16 cm (tube de PVC de 32 mm ext.)

Tant que le manche est ouvert, c’est le moment d’en profiter pour prévoir l’éclairage de la tablette porte-cartes: un fil traversera le tube central pour sortir à l’arrière. Il amènera du 5 volts à deux douilles de 4 mm pour fiches bananes fixées sur la partie avant du manche. La tablette comportera deux fiches bananes au même écartement, servant à la fois à l’alimentation et au support, reliées à une lampe USB pour portable branchée sur le circuit 12 volts (7 diodes LED blanches au bout d’un flexible). Ce type de lampe donne un éclairage blanc très froid, j’ai préféré l’adoucir avec un morceau de plexi jaune-orange collé dessus.
C’est également le moment de prévoir éventuellement deux lampes de 12 volts de 4 mm pour l’éclairage des panneaux d’interrupteurs, s’ils ne sont pas rétro-éclairés (voir la note au chapitre Electricité)

et le manche copilote?
Voici la mécanique des manches d’un B200 réel

Photo Benoit Lescaut

Chaque manche pousse d’avant en arrière un Té très rigide, articulé au plancher. La commande de roulis est transmise d’un manche à l’autre par une chaîne. Ces deux mouvements imposent une liaison par cardan.
Voici mon interprétation du sujet:

Le manche copilote est un deuxième manche CH Products, acheté d’occasion, solution moins onéreuse que de faire un moule à partir du premier… Ce manche a bien entendu été rallongé comme le premier, et son électronique n’est pas branchée. Le double Té articulé à sa base par deux charnières solides et sans jeu est en tubes carrés de 25 x 25, du 30 x 30 serait préférable. Ils sont ici solidarisés par 8 équerres, on pourrait les souder, c’est une question d’équipement.
Plan du double Té:

Détail de l’articulation

Une tige filetée de 6 mm (1) traverse l’axe du manche et le cardan. Elle est reliée à l’autre manche par deux tiges filetées (2) de 3 mm munies de chapes de modélisme. Cela forme un parallèlogramme déformable. Il n’est pas nécessaire de tendre exagérément le système, il n’y a aucun jeu.
Un cardan (3) issu d’une manivelle de commande de volet roulant assure l’articulation. Un modèle en deux pièces au lieu de trois serait préférable. Ce système introduit quelques mm de jeu, ce qui pourrait être amélioré avec un cardan de meilleure qualité (par la suite, j’ai installé des cardans de chez HPC -voir la page de liens- et c’est absolument parfait, plus aucun jeu).
L’axe du cardan (4) est en tube d’acier de 12 mm. Il est fixé dans un « passage de caisson » (5) de volet roulant, boule prisonnière articulée dans tous les sens.
A noter que tous les ressorts des manches CH ont été débranchés, et qu’il n’y a pas de retour au neutre avec un tel système.


le panneau carburant du Beech 200

Ce panneau n’existe pas sur le Beech Duke. Le support du panneau fuel et du panneau Flight Simulator est découpé dans une chute de médium de 15 mm. Les bords sont très arrondis comme visible sur les photos.
Le panneau principal « fuel » mesure 255 x 125 mm :

Situé dans un coin sombre du cockpit, il est rétro-éclairé .

Voila l’arrière du panneau:
les flèches indiquent les lampes 12 volts 170 mA de 10 mm. Deux lampes 12 V 90 mA de 4 mm éclairent le panneau des commandes Flight Simulator par l’extérieur.


Il est également possible d’éclairer ce panneau avec des LEDs blanches.
Ci-dessous le panneau la nuit:

Pour faire fonctionner ces gauges avec des servos, les variables à utiliser seraient:
Fuel Left Main Tank : $0B7C — % * 128 * 65536
Fuel Left Aux Tank : $0B84 — % * 128 * 65536
Fuel Right Main Tank : $0B94 — % * 128 * 65536
Fuel Right Aux Tank : $0B9C — % * 128 * 65536
Autre possibilité: afficher les niveaux sur des afficheurs digitaux.

D’autres variantes sont possibles, par exemple au lieu d’imprimer un papier, on peut imprimer un deuxième auto-collant, le coller sur un transparent très fin de rétro-projection et superposer avec le premier auto-collant. Les lettres sont plutôt trop transparentes dans ce cas, il faut mettre un feuille de dépoli laiteux derrière pour diffuser la lumière.
Le choix du papier couché est important, certains sont très blancs en transparence (Epson), d’autres beaucoup trop jaunes (Micro Applications).