la menuiserie


Le principe de construction est très semblable à celui du A320 exposé précédemment. L’ensemble du cockpit est conçu de manière à être démontable et transportable très facilement. De fait, le démontage prend 15 minutes, aucun outil n’est nécessaire pour cela, et le remontage prend environ 20  minutes.
Ce cockpit se compose de :

  • un bloc principal contenant le tableau de bord (ou MIP, Main Instrument Panel) et l’électronique
  • un bloc console contenant toutes les manettes
  • deux sièges
  • les planchers
  • les manches
  • une petite table support de télévision, l’ordinateur étant placé en dessous

Voici le plan du bloc MIP (pour mieux lire les cotes, clic droit et « Afficher l’image » ou mieux « Enregistrer sous ») :

et le même en cours de montage 

Inutile de faire tout ça en médium de 25, ce serait beaucoup trop lourd et pas plus solide. Tel qu’il est prévu ici, ce bloc peut être transporté debout, posé sur un flanc latéral, sans que rien ne bouge à l’intérieur et sans déformation de la structure. Seuls le plancher et la planche horizontale support de l’électronique sont  en 19 mm. Des renforts horizontaux sont prévus, en Médium de 15 :
-la pièce 3, sur le plan ci-dessus,  qui porte le bloc de prises 220 Volts , et le bloc 4 qui renforce le bas. Ces deux pièces mesurent 1125 mm de long, elles sont fixées sur les deux flancs en Médium de 12  par des tasseaux de 27×27.
Le fond de cockpit, non encore monté sur la photo, également en Médium de 12 et largement ouvert pour la ventilation mesure aussi 1125 mm de large. Il sera fixé sur les flancs par des cornières en L en alu de 20×20 à l’arrière.
Le tableau de bord proprement dit, constitué d’éléments séparés en Médium de 3 sera fixé sur les flancs par deux cornières en L de 10×10.

Attention : la planche horizontale support de l’électronique est fixée aux flancs par deux tasseaux de 27×27 : ces tasseaux ne doivent pas mesurer plus de 300 mm de long, pour faire en sorte que les blocs d’interrupteurs du tableau de bord aillent toucher les flancs, voyez la photo ci-dessus.

Au centre du bloc se trouve un « bac à fils », parallélépipède ouvert côté avant pour loger tous les fils de l’ordinateur, toujours trop longs. A l’arrière de ce bac, partie visible sur la photo, un trou permet le passage des fils venant de la console. Il y a également une ou deux vis de 6×50 qui vont entrer dans la partie avant de la console pour la fixer au bloc MIP.  Inutile de préciser que ces deux pièces doivent être découpées et percées ensemble, on laissera de côté l’avant de la console pour le moment. Les vis de 6 ne doivent pas tourner quand on serre la console avec des écrous papillon : on peut donc fileter à M6, ou au moins coller les vis. Tout le bac à fils est en Médium de 12. Il mesure 120 mm de large, la largeur de la console centrale. La partie pilote du bloc MIP comporte également deux planches en Médium de 15, bloquant le palonnier, vissées sur le plancher et fixées sur le flanc gauche par une longue cornière alu de 20×20. De même sur le bac à fils. Côté copilote on mettra aussi des cornières, plus élégantes que des tasseaux.
Ceci termine la structure du bloc principal.
Vue de dessus de l’ensemble du cockpit :

Lorsque tout sera terminé, le cockpit aura cette allure (toutes les illustrations 3D de ce chapitre DA62 sont dues au talent de Philippe Mijon, et peuvent être ouvertes avec Sketchup, ce qui permet de prendre des cotes précises avec l’outil mesure)  :

Le fichier Sketchup est disponible sur https://mijon.pagesperso-orange.fr/DA62/DA62_PhM.skp

une vidéo montre l’ensemble: https://mijon.pagesperso-orange.fr/DA62/DA62_PhM.mp4


les planchers

Deux planchers en Médium ou contre-plaqué de 19 prolongent le bloc MIP vers l’arrière : l’un mesure 60 cm de large, l’autre environ 40 cm, selon les sièges. Les deux ont bien entendu la largeur du cockpit : 1150 mm. Ils ne sont pas fixés entre eux, le poids de ce qui est dessus suffit à les empêcher de glisser. Le premier plancher comporte une particularité : une découpe en forme de T dans laquelle vient s’emboîter l’ensemble des deux manches, voir le chapitre correspondant. Ces planchers sont peints en noir mat, et non recouverts de moquette qui accroche trop la poussière, à mon avis. Une cornière en PVC noir de 15×15 clouée protège les chants.


les sièges

Cela peut paraître paradoxal, mais le choix des sièges devrait être fait dès le début de la construction d’un cockpit. En effet, leur largeur détermine parfois la largeur du tableau de bord ou de la console centrale, il vaut mieux corriger quelques centimètres avant, que d’avoir par la suite des sièges non dans l’axe. En général, il s’agit de sièges de voiture, très étroits, donc difficiles à trouver. Une solution courante consiste à prendre des sièges arrière de Scenic, pour ma part, il s’agit de sièges avant, d’une largeur de 46 cm.

Le mécanisme des sièges demande à être sérieusement allégé, beaucoup de choses ne servent à rien pour nous.

Une fois montés sur un socle en Médium de 15, le haut du coussin doit se trouver à 42 cm du plancher. Je n’ai pas mis de roulettes car le réglage d’avant en arrière peut se faire en glissant le siège, toutefois des roulettes faciliteraient le transport, car l’ensemble est lourd.
Les sièges doivent être confortables, vous allez y passer des heures …
Juste pour le plaisir des yeux, voici une autre  illustration en 3D de  Philippe Mijon :


la table de télévision

Très simple, c’est une planche de 22 mm d’épaisseur, de 1,15m de long sur 26 cm de large, montée sur 4 pieds de 60 mm de diamètre. Elle n’est pas fixée au bloc MIP. Le milieu de l’écran dépend de la taille du pilote, pour moi il est à 107 cm du sol. Sous cette table se loge l’ordinateur. Le tout est peint en noir.


la console centrale

Le problème avec la console est que sa forme dépend … des sièges. Normalement, les sièges du DA62 sont très bas, de l’ordre de 25 cm. Un siège de voiture fait habituellement environ 40 cm à l’assise, on est donc obligé de faire la console plus haute, sinon les manettes sont difficiles à atteindre.
Voici une photo qui montre bien la forme très tourmentée du haut de la console :

Philippe Mijon a traduit cela de manière très juste :

Pour ma part, à cause des sièges,  j’ai été obligé de relever fortement la partie arrière 

Le trapèze découpé en bas a pour but de laisser passer le mécanisme du manche.
L’essentiel est que les manettes tombent bien sous la main, idéalement quand on actionne les manettes de gaz, l’avant-bras devrait être horizontal, et on ne doit pas accrocher la roue de trim en passant au ralenti. Compromis, compromis.
Je reviendrai sur la construction de la console en abordant les différents panneaux rétro-éclairés, pour le moment il ne s’agit que de la menuiserie brute.
La console est construite en Médium de 12, avec des tasseaux, en bleu pâle sur le plan ci-dessus, qui ne doivent pas monter trop haut, pour pouvoir enfiler les divers mécanismes de manettes.

La partie avant est découpée et percée, comme je l’ai dit,  en même temps que son homologue du « bac à fils ».

Les flancs sont recouverts de Skaï fin noir, il en existe qui est suffisamment souple (dans un seul sens) pour que les formes courbes puissent être recouvertes sans découpe, juste en tirant dessus. Tout le Skaï est collé à la contact en bombe (Scotch Photo Mount), il faut être trois pour faire ça correctement, les rabats vers l’intérieur sont collés à la contact en tube classique.
Idéalement, on ne devrait faire l’assemblage définitif de la console que lorsque les 3 blocs intérieurs ont été réalisés, car ils s’appuient sur des tasseaux, cependant on peut les coller à l’intérieur à la demande par la suite.

La console est fixée à l’avant sur le bac à fils par un écrou papillon de 6 et rondelle. Elle n’a pas tendance à se mettre de travers, mais il n’est pas interdit de la bloquer à l’arrière par un morceau de Médium de 95 mm de large, collé sur le plancher.
L’ensemble de la console est démontable très rapidement, puis qu’il suffit de débrancher un connecteur puis de dévisser l’écrou papillon, tirer la console vers l’arrière, et la sortir verticalement.  Deux trous de diamètre 50 mm environ dans le petits côtés permettent de passer les doigts pour la transporter seul.


la casquette

Elle est en trois morceaux. La partie centrale est en baguettes de  pin de 5×5 collées côte à côte, poncées sommairement.

Les deux côtés sont mis en forme par des couples, la partie supérieure est en Isorel, la pliure est amorcée avec une petite fraise Dremel, le tout collé à la colle vinylique sous presses/poids/sangles etc…

Vue de côté, venant contre la partie centrale

L’éclairage dit « flood » est incorporé, il s’agit d’une bande de LEDs blanc chaud, collée dans le fond d’un U en alu qui peut coulisser pour l’extraire au cas où (flèche sur la photo).
Voila une vue de dessous, où on voit que le « plancher » de la casquette est constitué de deux morceaux de Médium de 6, rabotés au bon angle avant collage à la colle époxy, et renforcé par des équerres. Diverses cales empêchent la casquette de glisser sur la menuiserie du tableau de bord.  :

Enfin, une vue de l’avant avec son porte-stylo :

Pour donner de l’épaisseur et un toucher agréable, les trois morceaux de la casquette sont recouverts d’une couche de tapis de gymnastique de 6 mm (Décathlon), collé à la contact Scotch Photo Mount. Enfin, le tout est recouvert de Skaï souple noir, qui, lui, n’est collé que sur les bords.