beech introduction


quel Beech aujourd’hui?

La construction de mon cockpit de Beech 200 a débuté le 1er juin 2005…
Depuis plus de 14 ans, la technique des cockpits a considérablement évolué, FS2004 est entré au musée, le Beech 200 d’Aeroworx, qui était la base de ce projet, a lui aussi disparu, et, si on le trouve encore dans les vide-greniers, il est totalement incapable de fonctionner avec P3D.
Et pourtant, la fréquentation des pages B200 de SimuCockpit.fr ne faiblit pas, pourquoi ? Très certainement parce que les techniques de construction qui y sont exposées s’appliquent en fait à tous les avions. Mais qui, aujourd’hui commencerait la construction d’un cockpit pour un avion qui n’existe plus ? Certes, il y a maintenant un autre Beech 200 sur le marché, celui de Flight1. Cet appareil est excellent, beaucoup ont dit qu’il était le digne remplaçant de celui d’Aeroworx, cependant son adaptation à un cockpit doit faire réfléchir. Tout d’abord, son tableau de bord est « glass cockpit », et un Garmin 1000, pour beaucoup n’a pas le charme des instruments à aiguille. Ensuite, il n’est officiellement pas compatible avec P3D. Et surtout, il utilise, comme presque tous les add-on récents, des variables internes inconnues, qu’on ne peut pas lire avec FSUIPC et SIOC. Ce n’est pas totalement rédhibitoire, mais l’extraction de ses « L:vars », la création d’un fichier en langage Lua pour lire ces variables et les copier dans des variables FSUIPC, ne sont pas des techniques à la portée de tous, elles nécessitent de bonnes bases en programmation informatique.
On ne peut donc pas dire que tout ce qui va suivre s’applique également au Beech 200 de Flight1.
Tout ce qui concerne la construction, oui, c’est à dire 6 chapitres sur les 7 de la section  » Beech 200″,   de ce site.

Bref, une refonte de ce site s’imposait, il fallait:
1° maintenir tous les chapitres « construction », en les adaptant aux goûts et techniques d’aujourd’hui, bien sûr,
2° proposer d’adapter cette coquille de Beech 200 à un autre avion. Pendant un temps, le remplaçant idéal a été le Beech Duke Turbine de Real Air. Hélas, cette société a également disparu… On peut encore se procurer cet appareil, raison pour laquelle j’en parle ci-dessous, mais pourquoi ne pas faire comme Bernard Bauque, alias Tabar 57, auteur d’un excellent site sur le Beech 200, qui vole pour sa part avec un King Air comme modèle de vol. Le choix est donc assez vaste.


un autre Beechcraft

Le 200, ex King Air, et le Duke Turbine sont vraiment frères. Nés tous les deux en 1974, ils ont fini par être équipés du même moteur, le turbo-prop PT6A. Certes, le Duke est un peu plus petit, 12 m d’envergure contre 16, il est prévu pour 4 à 6 passagers, alors que le B200 peut en embarquer 7 à 10, mais ce sont tous les deux des avions pressurisés capables de voler à plus de 25000 pieds. Le Beech Duke fait lui aussi partie du cercle très restreint des avions capables de passer le mur des 300 Kts en vitesse-sol. Il s’agit donc d’appareils aux performances comparables, en tous cas entrant tous deux dans la même catégorie des avions ni trop gros ni trop petits, l’idéal pour faire un cockpit, et pour avoir à notre portée un éventail de types de vols très large.


mais ce qui nous intéresse d’abord, c’est le cockpit

Je l’affirme, ils sont interchangeables ! Bien entendu, venant du même constructeur, les liens de parenté sautent aux yeux. Mais surtout, les deux tableaux de bord ont la même dimension, à quelques centimètres près, 1,27m de large pour le Beech 200, 1,24m de large pour le Beech Duke (et encore, si mes sources sont fiables, car on peut se demander pourquoi Beechcraft aurait fait la même année deux avions semblables avec deux planches de bord différentes.) Les différences les plus notables vont dans le sens d’une simplification pour le Beech Duke: l’Overhead n’existe pas, le Pedestal est beaucoup plus simple et les instruments carburant qui figurent sur le côté gauche du fuselage ont été reportés sur la planche de bord. C’est à peu près tout. Donc ce n’est pas une hérésie que de construire un Duke dans la menuiserie du B200.


le Beech Duke de RealAir

Real Air est connu pour proposer peu d’avions, mais de très haut niveau. Le Duke Turbine a été amélioré en 2014 avec la version v2, et je n’ai lu sur les forums QUE des éloges à son sujet. Modèle de vol, sons, textures, tout est très au dessus de la moyenne. Il existe désormais une version du Duke Turbine pour P3D, versions 2 et 3.
Cet appareil utilise à 95% des variables standards, il est donc directement adaptable à un cockpit sans acrobaties informatiques. Les 5% restants sont parfaitement identifiés et peuvent être commandés par le petit logiciel LINDA, associé à FSX ou P3D. Cela exclut tout recours à la programmation Lua. Il existe en outre un module spécifique Duke Turbine pour LINDA, qui permettrait, si besoin était, de commander beaucoup plus de choses que le raisonnable, donc il nous restera toujours une marge d’évolution.
Un avion ancien, mais qui ne refuse pas la modernité.
Le Beech Duke, au moins celui de Real Air a conservé ses instruments à aiguille, il est en fait plus traditionnel que le Beech 200. Mais, et c’est très important, son cerveau est désormais le remarquable GPS Garmin GTN 750, dont une version rigoureusement conforme à l’original nous est proposée par Flight1 (et Flight1 Tech pour sa version P3D). Ce GPS donne des possibilités de navigation quasiment équivalentes à celles de la plupart des FMC, et même un peu plus, car il peut afficher le relief du terrain, les cartes d’aéroport etc… pour l’ensemble du monde (avec un complément de la base de données). Cerise sur le gâteau, son grand écran (98% plus grand que pour un GPS 530) est tactile d’origine, ce qui nous ouvre beaucoup de possibilités nouvelles. Je ne ferai pas la description détaillée du GTN 750, reportez-vous absolument à l’excellent tutoriel que Filipo lui a consacré sur son site.

Tableau de bord d’un Beech 200

Tableau de bord d’un Beech Duke

Tableau de bord du Duke Turbine v.2 de Real Air Clair,
fonctionnel, moderne, tout en évitant le Glass Cockpit. Ici équipé de deux GTN 750, un pour la carte, l’autre pour le plan de vol


un avion de taille moyenne

Notre cockpit de Beech 200, ou Duke si vous préférez, sera construit aux dimensions de l’avion véritable, et, en s’appuyant sur une solide documentation, nous essaierons de reproduire au mieux le fonctionnement des instruments et systèmes de vol.
Module après module, tous les éléments ont été dessinés, testés « sur la table » montés et enfin réunis dans le cockpit définitif. Nous reprenons là la méthode exposée au chapitre Introduction – Par où commencer ? de ce site.
Le Beech 200 un avion polyvalent, très souvent utilisé en école de pilotage pour former de futurs pilotes de jets, mais également très adapté aux courts voyages pendant lesquels observer le paysage est un plaisir. Les scènes de Flight Simulator et P3D se sont considérablement améliorées ces dernières années, autant en profiter. Le Beech Duke, quant à lui, est plus orienté avion d’affaires rapide.
Par ailleurs, pratiquement tous les terrains sont accessibles à ces deux avions, le tourisme aérien prend alors tout son sens.

le Beech 200 est-il un gros petit ou un petit gros ?
Photo Airliners.net

le Beech Duke Turbine de Real Air

Enfin, il faut signaler qu’il existe un vrai Beech 200 pour X-Plane : https://forums.x-plane.org/index.php?/files/file/55452-super-king-air-b200/

mon cockpit de Beech 200 terminé … ou presque